Qu’est ce qu’un écrivain public ?

 

Source : Ecrivain public un vieux métier d’avenir de Geneviève MADOU édition du PUITS FLEURI

 Le métier d’écrivain public remonte à la plus haute antiquité : du scribe égyptien à l’ écrivain public du moyen âge qui dépliait son écritoire sur les marchés et la place publique , en passant par le druide gaulois, chaque époque a eu son lot de personnes vouées à la rédaction des documents , soit pour aider leurs concitoyens à communiquer, soit pour conserver la trace des événements importants.

(…) Après la Révolution française, l’écrivain public a perdu un peu de son importance car l’enseignement s’est développé, mais il ne disparaît pas pour autant car le peuple a toujours besoin de ses compétences.

A la fin du 19 ème siècle, Jules FERRY instaure l’école obligatoire et tout un chacun devient, progressivement, suffisamment lettré pour savoir écrire. Peu à peu se perd l’habitude de faire appel aux services de l’écrivain public, et la profession est sur le point  de disparaître.

Mais le métier n’a cependant jamais complètement disparu et à partir des années 1980, il connaît un net regain d’intérêt, et un nouvel engouement … L’ écrivain public s’est adapté aux nouveaux besoins de ses clients et aux nouvelles technologies. (…) Source : Ecrivain public un vieux métier d’avenir de Geneviève MADOU édition du PUITS FLEURI

Ecrivain public, comment définir la profession ? 

Le mot écrivain remonte au XII ème siècle, il  est dérivé du latin scriba : scribe. A l’époque il désigne une fonction : préposé aux écritures.

On pourra relever, dans le dictionnaire ROBERT, la définition suivante d’écrivain public : celui qui écrit (des lettres etc.) pour ceux qui ne savent pas ou savent mal écrire.

On me demande souvent en quoi consiste cette profession. Il me semble difficile (Geneviève MADOU) d’en donner une définition car elle pourrait être que restrictive. Notre métier est fait avant tout 

d’ écriture, naturellement, mais vous allez voir qu’il a de nombreux côtés assez inattendus et que l’ écrivain public doit avoir de multiples compétences.

(…) Pour répondre aux besoins actuels du client l’écrivain public doit être à l’aise avec le langage habituel des bureaucrates, des juristes, des recruteurs etc. le connaissance de l’écriture est un impératif évident, mais elle ne suffit pas. Ecrire pour soi c’est matérialiser sa pensée, écrire pour autrui c’est, en plus, adapter son langage  à un univers social qui n’est pas forcément le sien propre. Avoir une bonne plume, posséder une bonne dose de psychologie, être patient, et savoir écouter sont les atouts primordiaux  pour qui veut devenir écrivain public.(…)  

( …) D’ autre part, beaucoup de nos contemporains ont perdu le  goût de l’écriture, tant il est facile de communiquer par d’autres moyens. Téléphone, textos et autres SMS nous offrent rapidité et facilité mais, nous font oublier peu à peu la pratique de l’écrit. Et nous sommes désemparés lorsqu’il nous faut rédiger la moindre petite lettre. (…)

Toute transaction importante passe par un écrit qui concrétise et constitue un dossier. Sans parler de la correspondance personnelle que l’on a plaisir à relire et qu’on conserve religieusement. Même les échanges de courriels sont souvent archivés pour pouvoir être relus et si le plaisir de tenir une lettre entre ses  mains n’y est  plus un courriel électronique bien rédigé sera toujours agréable à relire.

Enfin , même si la signature électronique a une valeur juridique, un écrit revêtu de votre signature engage de manière irrémédiable et peut constituer une preuve . Tout ceci démontre que la place de l’écrivain public dans la société est toujours d’ actualité. »