Description du projet
Remonter la Marne de Jean Paul Kauffmann
Chez fayard 19,50e
L’auteur nous invite à le suivre, tel le pèlerin, dans ses pérégrinations pédestres de Charenton à la source de la Marne à Balesmes (près de Langres Haute – Marne) ; alors habitants du Val de Marne, de Seine et Marne, de Marne et haute Marne, suivez le guide, une carte vous permettra de cheminer …
Il ya du Montaigne chez cette homme là. Car il ne s’ agit pas seulement de la narration au jour le jour de ses rencontres avec le petit peuple, la crise qui frappe ces départements qui se vident, à pied ça force le respect, au gré des méandres de la Marne, il s’ agit bien d’ une leçon de vie, d’ une méditation philosophique , d’une découverte culinaire et vinicole- le champagne développé par Dom Pérignon en l’ abbaye de Hautvillers, d’ une rencontre avec l’ histoire, la culture, le patrimoine de ces villes que traverse la Marne, d’ une ode à la nature ….
On part à la rencontre de Bossuet l’ aigle de Meaux, de Breton, qui exerça dans un hôpital psychiatrique éponyme, au début de la 1ére guerre mondiale , ce qui le marqua à vie, de Georges Simenon qui écrivit l’ une des aventures de Maigret sur sa péniche , on y croise Jean de Lafontaine maître des eaux et forêt de château Thierry , le peintre Corot … Ronsard , qui curé commanditaire à Mareuil, écrivit ce frais poème sur le marne :
Icy, fuyant la ville périlleuse,
Je suis venu près de Marne l’ isleuse,
Non guère loin d où le cours de ses eaux
D’un bras fourchu baigne les pieds de Meaux …( épitre à Amboise de la Porte)
On suit, pas à pas, le retour du Roi Louis XVI et sa famille arrêtés à Varennes le 22 juin 1791, la foule grandissait et grondait au fur et à mesure de son passage, en route vers Paris ….
On foule le sol, où les soldats de la 1 ère guerre mondiale ont tenu la ligne et feront reculer les allemands avant de s’enterrer dans les tranchées… puis la débâcle de 1940 …
« A quelques mètres de la pierre vivante, l’eau surgit enfin d’une fontaine telle qu’on en voyait au temps des bergers d’Arcadie. La Marne coulait doucement. Je me suis approché d’elle. Dans le vallon aux violentes odeurs telluriques, elle me murmurait : « enfin, tu es là. Tu en as mis tu temps ! Que pouvais-je répondre ? J’ai joint mes deux mains pour la recueillir. Elle avait un goût étrange de menthe et de mousse, pur et coupant. »