Description du projet

Jack LONDON

Le peuple d’en bas chez Libretto

L’été 1902 Jack LONDON décida de mettre à exécution « une idée simple » aller s’immerger dans la masse prolétarienne parquée à l’EAST End de Londres, dans le droit fil de sa vie d’aventurier et de militant.

« C’est simplement le livre d’un correspondant qui œuvre sur le terrain d’une guerre industrielle. Vous remarquerez que s’il est impitoyablement critique à l’égard d’un état de chose existant, il ne fait pas de place à la théorie. C’est un récit de faits tels qu’ils sont », écrivit-il à son éditeur.

Les faits rien que les faits dans toute leur horreur valent mieux que de longs discours :

Il rend ainsi compte des conditions de vie épouvantables des familles ouvrières, « très utiles à une société qui ne sait trop à qui confier les travaux les plus pénibles, mal payés, sales et dangereux ; et que tous se font concurrence poussant encore les salaires à la baisse. »  (Source préface)

Prostitution, drogue, alcool, précarité, manque hygiène, mal logés ou SDF, mortalité infantile élevée, déchéance physique et morale, exploités jusqu’ à la mort …

Il tire les leçons de son étude dans le dernier chapitre et pose la question : « Si la civilisation a augmenté le pouvoir de production de l’individu moyen, pourquoi n’a-t- elle pas amélioré le sort de cet individu ? A cette question, une seule réponse possible : à cause d’une mauvaise gestion. (…) Je dis que la civilisation a failli à sa mission (…) En résumé, la société doit être remaniée complètement, et avoir à sa tête une gestion responsable. » (…) Il accuse : « chacun de ces individus exsangues, de ces pauvres au visage de papier mâché, chacun de ces aveugles et de ces enfants nés en prison, chaque homme, chaque femme, chacun de ces gosses dont le ventre est torturé par les affres de la faim, a faim simplement parce que les fonds communs ont été détournés par tous ces gestionnaires ; » (…)

François ROYS

A lire en lien avec le Peuple d’ en bas : la situation de la classe ouvrière en Angleterre en 1844 de ENGELS Friedrich – Tête de Turc de Günter Wallraff, déguisé en Turc dans l’Allemagne moderne des années 1980 , il fit le même constat que LONDON dans son ouvrage.